Les plastiques se fragmentent dans l’environnement
Les macro déchets plastiques (bouteilles, bouchons, gobelets, sacs, polystyrène, bâtonnets de sucettes…) présents dans l’environnement finissent pas se dégrader en microplastiques puis en nanoplastiques.
En effet, ces déchets sont soumis à un ensemble de contraintes que sont :
Les rayonnements solaires :
– Les rayons infrarouges chauffent le plastique qui se fissure et accélèrent sa dégradation ;
– Les rayons UV provoquent la photo-oxydation de la surface des plastiques, ce qui les fragilisent, les décolorent et entraine ainsi leur vieillissement,
La température : les plastiques présents sur le sable ou les rochers sont exposés à des températures pouvant atteindre 40 à 50°. Ces expositions contribuent de manière importante à leur fragmentation,
L’abrasion : le frottement sur le sable ou sur des rochers crée de l’usure qui les fragilise,
Les effets mécaniques : les plastiques soumis au milieu marin sont « brassés », broyés, cassés par l’effet des vagues.
Le plastique ne disparait « jamais » – il se désagrège en morceaux si petits qu’ils ne sont plus perceptibles à l’œil nu.
Principes et conséquences de la dégradation des plastiques
A l’inverse, les plastiques se dégradent plus lentement lorsqu’ils sont exposés à de basses températures comme dans les mers froides, à l’abri de la lumière et de l’oxygène, comme au fond des mers, dans le sable ou bien enterrés.
Leur colonisation par des micro organismes qui forment une couche protectrice (bio fouling) retarde également leur dégradation.
A ces facteurs externes peuvent s’ajoutent des facteurs internes, comme des additifs chimiques présents dans les plastiques pour leur donner certaines propriétés, telles que la souplesse, l’opacité, la résistance… Ces composants chimiques peuvent aussi accélérer ou retarder leur fragmentation.
Certains macrodéchets constituent un danger pour des espèces animales mais c’est principalement la dégradation des plastiques en micro fragments qui représentent la plus grande menace pour l’ensemble de la faune et de la flore.
En effet, leurs petites tailles favorisent leur dissémination dans tous les écosystèmes et ils se retrouvent ainsi présents dans l’ensemble de la chaîne alimentaire avec des conséquences avérées sur la santé de l’ensemble des organismes vivants.