Fiche d’identité d’un serial-material
Tout d’abord, d’où vient le plastique ?
Nous savons tous que le plastique vient du pétrole. Mais encore ?
Le pétrole brut est raffiné pour en extraire différents produits comme de l’essence, du fioul ou du naphta.
Les étapes de transformation du plastique
Étape 1
Le naphta est chauffé à plus de 800° en présence de vapeur d’eau, puis refroidi rapidement.
Ce processus permet la fragmentation des molécules d’hydrocarbures en monomères (molécules de base).
Étape 2
La polymérisation consiste ensuite à lier des monomères ensemble, pour former des chaînes moléculaires : ce sont les polymères (macromolécule) qui sont des résines.
Il faut 2kg de pétrole pour 1kg de plastique. Sa production ponctionne aujourd’hui 6% de la production mondiale de pétrole.
Etape 3
Des adjuvants et additifs sont ajoutés aux polymères pour fabriquer les différents types de plastiques.
Il s’agit de plastifiants, de colorants, d’ignifugeants… qui peuvent représenter jusqu’à 50% de la masse totale.
Il est ainsi obtenu des plastiques aux propriétés très différentes : résistants à la chaleur, souples ou rigides, opaques ou transparents…
Les plastiques – Quels sont les dangers ?
Certains sont inertes et non toxiques (dans leur utilisation prévue) alors que d’autres libèrent des phtalates, du bisphénol A et d’autres perturbateurs endocriniens.
Les additifs et les monomères peuvent migrer vers le contenu et ce risque de migration augmente avec le temps et la température.
C’est la même chose lorsque les plastiques se retrouvent en dégradation dans nos écosystèmes.
Le dernier rapport publié par la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) intitulé « Évaluation des plastiques agricoles et de leur durabilité : un appel à l’action », souligne les risques et dangers de la présence du plastique dans nos sols.
Un autre facteur important : la production de plastiques contribue aux émissions de gaz à effet de serre et donc au changement climatique.
Des microplastiques – d’une taille inférieure à 5 mm – ont été retrouvés dans les excréments humains et le placenta, et ont été transmis aux fœtus par leur mère enceinte.
Si la plupart des recherches scientifiques sur la pollution par les plastiques ont porté sur les écosystèmes aquatiques, les experts de la FAO estiment que les sols agricoles reçoivent des quantités bien plus importantes de microplastiques.
Le plastique est bien pratique, mais la prudence s’impose dans son utilisation et surtout, surtout dans sa gestion en fin de vie…